Le Cameroun affirme que plus de 120 000 armes à feu illégales se trouvent dans le pays, alimentant un conflit séparatiste ainsi que le groupe terroriste Boko Haram. Lundi à Yaoundé, des responsables camerounais et de l’Union africaine ont marqué une commémoration différée du mois de l’amnistie africaine, exhortant les détenteurs illégaux d’armes à les remettre et à être graciés.

Martin Anya, 29 ans, ancien combattant séparatiste, a été salué lundi comme une réussite alors qu’il se présentait devant les délégués africains avec le Mois de l’amnistie africaine. Alors que le mois de l’amnistie en Afrique est septembre, l’événement de cette année a eu lieu avec un mois de retard en raison de la pandémie de coronavirus.

Un grand changement

Anya dit qu’il a l’esprit tranquille et est convaincu qu’il décrochera un emploi rentable depuis qu’il a rendu ses armes en janvier. Il a indiqué qu’il a été recyclé au centre de désarmement, démobilisation et réintégration du Cameroun dans la ville de Bamenda.

Ci-dessous une vidéo parlant de ces centres :

Anya fait partie des 400 combattants séparatistes et terroristes de Boko Haram qui, selon le Cameroun, se sont rendus, ont remis leurs armes et ont été graciés. L’État centrafricain affirme qu’au moins 5 000 autres combattants sont dans la brousse, portant des armes illégales.

Toujours une quantité importante d’armes

Ngalim Eugine, représentant du Cameroun au Conseil économique, social et culturel de l’Union africaine, affirme qu’au moins 120000 armes illégales sont actuellement en circulation au Cameroun, contre seulement 25000 en 2013.

Ceux qui portent ces armes ne les portent pas pour améliorer le développement d’un pays. Le plus souvent, c’est détruire ce qui a été construit et vous en connaissez les conséquences. Cela pourrait prendre tant d’années pour construire ce qui a été construit peut-être dans quelques années. Porter des armes légères comme c’est le cas maintenant dans le Nord-Ouest, le Sud-Ouest et l’extrême nord n’est pas très bon.

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