Lorsque le président français, Emmanuel Macron, a convié les présidents de la Mauritanie, du Burkina Faso, du Tchad, du Niger et du Mali pour un sommet sur la lutte contre le terrorisme à Pau la semaine dernière, le contexte était plutôt sombre.

Deux mois plus tôt, lors d’une opération antiterroriste tardive au Mali, la collision de deux hélicoptères militaires français a fait  13 morts. C’est le nombre de soldats décédés en mission le plus élevé par jour depuis 1983. Pendant ce temps, dans les capitales de ces pays africains, des manifestants ont défilé dans les rues avec un message pour M. Macron et ses troupes.

Une mission en évolution

Le sommet de Pau a proposé peu de réformes. Dans un communiqué après la réunion de deux heures, les six dirigeants ont réaffirmé leur détermination commune à lutter ensemble contre le terrorisme dans le Sahel. Emmanuel Macron a promis le déploiement de 220 soldats français afin de rejoindre les 4 500 déjà présents.

Voici les détails de cette nouvelle en anglais :

Lorsque la vague actuelle de troupes françaises est arrivée pour a première dans la région du Sahel il y a sept ans, la situation était différente. Ils avaient un seul objectif spécifique, à savoir aider le gouvernement malien à repousser les groupes rebelles dans le nord rural du pays.

Un passé troublé

L’ombre de l’histoire coloniale de la France plane également sur sa présence actuelle dans la région. En dépit d’avoir un président français qui parle des crimes de colonisation et a promis une relation plus équitable entre la France et ses anciennes colonies en Afrique, beaucoup restent sceptiques quant au fait que les Français pourraient ne jamais avoir à cœur les meilleurs intérêts des Africains.

En effet, alors que l’opposition s’est bâtie contre la présence militaire française dans la région, une lutte parallèle contre l’influence économique de la France a atteint son apogée. En décembre, M. Macron et Alassane Ouattara, le président de la Côte d’Ivoire, ont annoncé la fin d’une monnaie régionale controversée soutenue par la France, le CFA.

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