Le 23 janvier, le vice-Premier ministre italien Matteo Salvini s’est moqué de l’apathie de la France à l’égard de la stabilisation de la Libye, affirmant que c’était probablement parce que ses intérêts pétroliers sont opposés à ceux de l’Italie. Les politiques économiques françaises auraient empêché le développement des pays africains et contribué à l’augmentation de l’immigration en provenance du continent.

Cette rhétorique n’a rien de nouveau et reflète le statut complexe de l’influence européenne actuelle en Afrique. Le continent est le troisième plus important partenaire commercial bilatéral de l’Union européenne, après les États-Unis et la Chine, avec un excédent commercial de l’UE de 18 milliards d’euros en 2017.

La France essaie de regagner du terrain

Les relations économiques entre la France et les pays africains sont définies par une grande variété de trajectoires vécues et, depuis les années 2000, par un mouvement de repli par rapport à la France grâce à la diversification des partenariats.

Voici une vidéo montrant l’impact de la France en Afrique :

Bien que des sociétés françaises telles que Total, Bolloré et Areva soient connues depuis des décennies en Afrique et aient contribué au développement énergétique et à la croissance des infrastructures, elles ont été critiquées par des organisations non gouvernementales locales pour leur gouvernance et leur responsabilité sociale. L’Allemagne est actuellement le premier investisseur de l’UE en Afrique, et la France occupe la deuxième place.

Une coopération militaire qui soutient et mine les relations économiques

Parmi les pays européens, la France affiche le plus haut taux d’engagement militaire en Afrique. Après l’indépendance, la France a signé des accords de défense avec des pays comme les Comores, le Cameroun, le Sénégal, le Gabon et la République centrafricaine.

Bon nombre de ces accords ont été révisés, mais la France dispose toujours de nombreuses bases militaires situées de l’ouest du Sénégal à la Corne de l’Afrique. La France a récemment renforcé ses troupes au sol en République centrafricaine, stationnées dans ce pays depuis 2008 dans le cadre d’une opération visant à stabiliser le pays et à entraîner les soldats locaux.

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