Le Burundi va taxer le salaire de ses fonctionnaires afin de financer les prochaines élections générales prévues pour l’année 2020.

Une déduction importante

Les fonctionnaires vont perdre 10 % de leurs gains mensuels, qui vont être versés dans un fonds mis de côté pour assurer la tenue des élections malgré l’absence de soutien des bailleurs internationaux. Le gouvernement a déjà déclaré que les travailleurs de la fonction publique gagnant entre 50 000 et 500 000 francs burundais (28 à 280 dollars) perdraient 5 000 francs (2,80 dollars) sur leur salaire, tandis que ceux qui gagnent plus d’un million de francs seront ponctionnés d’un mois de salaire par an.

Pierre Nkurunziza/Source : Wikimedia Commons

Une décision largement contestée

Cette déduction de salaire a été adoptée malgré des négociations non concluantes avec les principaux syndicats du pays. Un porte-parole du gouvernement a justifié la décision dans une interview accordée à la BBC. « Les pourparlers n’arrêteront pas ce processus », a déclaré Therence Nthahiraja, un porte-parole du ministère de l’Intérieur. Il est important de rappeler que les partenaires historiques du pays ont stoppé leur soutien financier en 2015 suite à des élections contestées au cours desquelles le président Pierre Nkurunziza a remporté un troisième mandat malgré les deux mandants définis par la constitution. La constitution a depuis été modifiée pour permettre à Nkuruziza de briguer plusieurs mandats.

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