Les États-Unis viennent d’interdire l’exportation d’armes vers le Soudan su Sud et ont exhorté les autres nations, mais aussi les Nations Unies à décréter un embargo mondial sur les armes contre le Soudan du Sud.
Une décision symbolique de la part des États-Unis
Cette décision des États-Unis est largement symbolique, car, en réalité, le gouvernement américain n’exporte pas d’armes vers le Sud-Soudan. Néanmoins, cela empêchera toute entreprise ou tout citoyen américain d’offrir au pays tout type de services lié à la fourniture d’armements militaires. Il semblerait que Washington soit frustré que les dirigeants sud-soudanais n’arrivent toujours pas à mettre un terme à la guerre civile qui gangrène le pays depuis près de quatre ans. Vers la fin du mois de janvier, l’ambassadeur américain à l’ONU, Nikki Haley, a annoncé que Washington avait abandonné les pourparlers avec le président Salva Kiir, le qualifiant de « partenaire inapte » dans la recherche de la paix. « Les dirigeants du Soudan du Sud ne font pas que laisser tomber la population, ils les trahissent », a déclaré Mme Haley.

Une guerre civile loin d’être terminée
Il est important de rappeler que le Soudan du Sud est le plus jeune pays du monde ayant accédé à l’indépendance. En effet, le SOudan du Sud n’a obtenu son indépendance qu’en 2011. Environ un tiers de la population sud-soudanaise a été contraint de fuir le pays à cause du conflit qui a éclaté en décembre 2013. Depuis, de nombreux accords de cessez-le-feu ont été rompus et des dizaines de milliers de personnes ont été tuées. Restreindre les flux d’armes vers le Soudan du Sud sera difficile. D’ailleurs, le pays est déja inondé d’armes et d’autres arrivent sans cesse en provenance des États voisins.