Elhadj Tidiane Koïta, président de l’Union Nationale des Orpailleurs de Guinée et de la FOTIKAD, une fondation humanitaire, a effectué jeudi 18 mai une visite à Siguiri, ville aurifère de la Guinée. Accueilli chaleureusement par la population, il a inauguré un forage et a appelé à la modernisation du secteur de l’orpaillage.

Le 18 mai dernier, l’ambiance était à la fête à Siguiri. La ville a réservé un accueil chaleureux à Tidiane Koita, le président de l’UNOG, l’Union Nationale des Orpailleurs de Guinée. La citée – chef-lieu de la préfecture homonyme et l’une des plus importantes de la région de Kankan – est en effet très étroitement liée au développement du secteur minier.

Quasiment apparue dans les années 1990 dans la foulée de la société aurifère de Guinée (SAG), Siguiri s’est largement développée par et pour la mine d’or à ciel ouvert située à quelques kilomètres du centre-ville et qui fait désormais vivre plus de 4000 familles.

L’or, une ressource stratégique à Siguiri

L’extraction du précieux minerai représente donc une richesse indispensable pour les Guinéens de la région. Une ressource économique évidemment, mais aussi un motif d’appartenance culturelle, car la mine et l’ensemble des activités qui gravitent autour ont fini par construire une conscience collective à l’ensemble de la communauté de Siguiri.

C’est ce contexte si particulier qui explique la venue en grande pompe du Président des orpailleurs guinéens avec cortèges, rencontres avec les élus et discours-fleuve. L’occasion pour le président de l’UNOG Tidiane Koita d’appeler à la modernisation des structures de l’orpaillage. En effet, cette montée en gamme – régulièrement réclamée de ses vœux – semble être un défi incontournable si le secteur veut accélérer sa croissance et réduire les dégâts sur l’environnement.

Une prise de parole sous le signe de la concorde nationale, rappelant qu’au-delà de la question aurifère, le gouvernement et les autorités travaillaient en étroite collaboration avec tous les secteurs économiques guinéens pour assurer le développement et la stabilité du pays.

L’action de la FOTIKAD

Un déplacement aussi marqué du sceau de la solidarité, car le président de l’Union Nationale des Orpailleurs de Guinée est aussi à la tête de la « Fondation Tidiane Koita pour l’aide et le développement ». Une ONG guinéenne, impliquée dans l’assistance aux populations les plus fragiles, en particulier dans les régions aurifères.

« Non ignara mali miseris succurrere disco » ; « Connaissant le malheur, j’ai appris à secourir les malheureux » : les vers de l’Énéide de Virgile correspondent bien au destin de Tidiane Koita, enfant des quartiers miséreux de Conakry devenu propriétaire de mines et généreux philanthrope.

À l’occasion de ce déplacement à Siguiri, une station de forage a donc été inaugurée dans le district de Tinkoba, situé à une dizaine de kilomètres du centre-ville. Financée par l’association, elle doit améliorer l’accès à l’eau potable des habitants qui sont régulièrement confrontés à des pénuries. Cette nouvelle infrastructure, financée par la FOTIKAD, s’inscrit dans le cadre des actions sociales menées par la fondation, qui intervient également dans les domaines de la santé, de l’éducation et de l’environnement.