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Refuser aux migrants africains en situation irrégulière le droit de travailler en Europe les pousse à rester sur place

Source : Pixabay. Les migrants africains restent en Europe.

Les politiques gouvernementales qui refusent aux migrants africains dits «irréguliers» le droit de travailler en Europe peuvent encourager de nombreux migrants à rester, en dépit du désir de ces derniers de retourner dans leur pays d’origine.

Un rapport du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a interrogé 1 770 migrants de 39 pays africains dans 13 pays de l’UE, ceux qui sont arrivés en Europe de manière irrégulière et non pour des raisons liées à l’asile ou à la protection. Les auteurs ont découvert qu’un nombre important de migrants ne se déplacent pas en Europe pour s’installer de manière permanente, mais pour travailler et envoyer de l’argent à leurs familles et à leurs communautés.

Les décisions prises par les migrants

Environ 81 % des personnes interrogées ont déclaré que le fait de travailler et de renvoyer de l’argent était leur facteur principal ou secondaire dans leur décision de migrer, tandis que seulement 3 % ont déclaré qu’une vie meilleure était le facteur le plus déterminant de cette décision.

Ci-après une vidéo parlant de l’immigration des Africains vers l’Europe :

Les envois de fonds représentent un avantage considérable pour l’économie africaine : les fonds renvoyés en Afrique subsaharienne ont augmenté de près de 10 % pour atteindre 46 milliards de dollars en 2018. 

Une situation difficile en Afrique

Mais le manque d’opportunités et d’options sur le continent a motivé leur décision de partir. La majorité des migrants sont originaires d’Afrique de l’Ouest. L’Espagne, l’Italie, l’Allemagne, la Belgique et la France sont les cinq principaux pays d’accueil des migrants.

Les conclusions viennent alors même que l’UE continue de réprimer les migrations via la Méditerranée. L’Europe a accepté de verser un milliard d’euros  (soit 1,15 milliard de dollars) d’aide au développement au Niger sur une période de quatre ans afin de lutter contre l’immigration clandestine.

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