L’Afrique du Sud a presque doublé le volume d’ossements de lions exportés à l’étranger. Les lions font aujourd’hui face à une nouvelle menace, à savoir la demande croissante pour leurs griffes, dents et os. Ils sont généralement utilisés pour la fabrication de médicaments ou d’objets divers. L’Asie du Sud-Est est le principal importateur d’os de lions.
Même s’il est illégal de tuer ces gros félins et que leur commerce est interdit, l’Afrique du Sud a légalisé l’exportation de squelettes de lions élevés dans des établissements spécialisés. De nombreux rapports ont cependant montré des conditions d’élevage vraiment terribles.
Des milliers de lions vivent en captivité
Dans de nombreux cas, ces entreprises permettent également aux clients de payer pour chasser des lions en vue de les tuer. Le 16 juillet, l’Afrique du Sud a annoncé vouloir doubler le nombre de squelettes de lions exportés. La forte demande pourrait alors inciter le trafic illégal de lions en Afrique.
Ci-dessous une vidéo en anglais relatant ces faits :
Plus de 8 000 lions vivent dans des fermes en Afrique du Sud, contre 1 700 en liberté. Le continent africain compte près de 20 000 lions, un nombre qui a chuté de 43 % entre 1993 et 2014. Selon le département des affaires environnementales du pays, cela est nécessaire pour réduire les stocks croissants d’os de lion dans les établissements élevant les lions.
Une décision favorisant le braconnage
La demande accrue de produits provenant de grands félins incite davantage au braconnage. D’ailleurs, plusieurs pays africains, comme le Mozambique, ont connu une légère augmentation de ces activités au cours des dernières années.
Le nombre de lions dans le parc national du Limpopo est passé de 67 en 2012 à 21 en 2017. Près de 49 lions ont été tués. Sans une réglementation plus stricte, ce commerce pourrait encourager des pratiques illégales. Les trafiquants profitent du système pour faire leurs affaires.