L’ambassade des États-Unis en Éthiopie a déclaré qu’elle n’était pas d’accord avec l’état d’urgence imposé par le gouvernement pour calmer les troubles politiques au lendemain de la démission surprise du Premier ministre.

Les États-Unis montent au créneau

Il faut souligner que cette démission est la conséquence d’une vague de grèves et de manifestations réclamant avec succès la libération de chefs de l’opposition en prison. « Nous sommes conscients et nous partageons les inquiétudes du gouvernement au sujet de l’escalade de violence, mais nous croyons fermement que la réponse apportée au problème n’est pas la bonne », déclare le communiqué de l‘ambassade américain. La déclaration est intervenue après que le conseil des ministres éthiopiens a décidé de fixer la durée de l’état d’urgence à six mois.

Le Mémorial de Washington/Source : Pxhere

Les États-Unis proposent une autre approche

Sous un état d’urgence antérieur, déclaré en octobre 2016 et qui a duré 10 mois, des milliers d’Éthiopiens ont été arrêtés par l’armée. L’état d’urgence actuel doit être approuvé par le parlement national, qui est actuellement en vacances, accordant au conseil une quinzaine de jours pour faire appliquer l’état d’urgence jusqu’à ce que le Parlement se réunisse à nouveau. La déclaration de l’ambassade des États-Unis exhorte le gouvernement éthiopien à « revoir sa position et à trouver d’autres manières de protéger les citoyens tout en préservant, et même en élargissant, l’espace de dialogue afin de parvenir à une participation politique pouvant ouvrir la voie à une démocratie durable ».

Source :