Le Zimbabwe a tout intérêt à maintenir sa réforme soutenant une agriculture transparente et équitable. C’est, en résumé, l’avis de la Grande-Bretagne. Cette déclaration intervient alors que les nouveaux dirigeants d’Harare cherchent à réformer la politique qui consiste à cesser les activités des agriculteurs blancs sans leur donner aucune compensation.
Mettre fin à une politique discriminatoire
D’abord, il est important de noter que, sous la présidence de l’ancien président Robert Mugabe, les autorités ont procédé à des saisies, souvent violentes, de fermes appartenant à des agriculteurs blancs. Ceci dans le but de réparer les injustices supposées de la colonisation britannique. Mais le nouveau président Emmerson Mnangawa a déclaré qu’il voulait mettre fin à la discrimination entre les fermiers noirs et blancs, mais aussi trouver le meilleur moyen d’indemniser ceux qui ont perdu leur ferme. Il faut souligner que cette décision a été motivée par le désir du président Mnangawa de relancer l’économie du pays et de rétablir les liens avec les pays qui ont imposé des sanctions au Zimbabwe.

Renouer les liens avec la Grande-Bretagne
Harriet Baldwin, le ministre d’État britannique pour l’Afrique, a déclaré avoir discuté de la question foncière avec Mnangagwa à Harare vendredi. « De toute évidence, le gouvernement britannique se réjouit des déclarations faites par le gouvernement du Zimbabwe au sujet de la réforme agraire et nous soutenons un processus transparent, juste et médiatisé », a déclaré Baldwin à la presse. Le Zimbabwe considère que le rétablissement des relations avec l’ancienne puissance coloniale britannique est une étape cruciale vers le rétablissement des liens avec l’Occident et les institutions financières internationales. De plus, on a su, d’après un rapport gouvernemental, que le Zimbabwe envisageait de créer un tribunal spécial pour déterminer la valeur de l’indemnisation.