Un parc national namibien à été le théâtre d’un massacre de plus de 100 hippopotames. Les autorités soupçonnent que l’anthrax pourrait en être la cause. On pense que les animaux sont tous morts durant la semaine du 16 octobre dans le lointain parc national de Bwabwata, dans le nord-est du pays.

Une situation inédite en Namibie
Un responsable ministériel a déclaré que la Namibie n’avait jamais rien vu de tel auparavant. Des images prises dans la région montrent des douzaines d’hippopotames morts, certains sur leurs dos, se trouvant dans les rivières avec un bas niveau d’eau. Colgar Sikopo, directeur de la gestion des parcs et de la faune au ministère namibien de l’Environnement et du Tourisme, a déclaré au journal New Era que les précédentes épidémies en Namibie n‘avaient tué que deux hippopotames et des éléphants. « C’est une situation que nous avons déjà vue », a-t-il déclaré, expliquant que des épidémies comme celle-ci « se produisent principalement lorsque le niveau de la rivière est bas. »
Voici une vidéo montrant les ravages causé par cette épidémie.
L’anthrax : la principale piste privilégiée
Le ministre namibien de l’environnement, Pohamba Shifeta, a déclaré à l’agence de presse AFP que les services vétérinaires du pays travaillaient pour établir la cause exacte. Il a averti que le nombre de morts pourrait être plus élevé en raison de la possibilité que les crocodiles aient mangé certaines carcasses d’hippopotames. Il est important de rappeler que l’anthrax est une maladie bactérienne mortelle qui est connue pour tuer le gibier, le bétail, et parfois les humains. Elle est causée par le Bacillus anthracis et peut être mortelle. Mais généralement, il ne se propage pas facilement. La bactérie survit en grande partie sous forme de spores. Elles se cachent dans le sol pendant des années avant d’entrer dans un animal à travers une coupure ou une blessure. L’anthrax peut être traité avec des antibiotiques, mais le traitement doit commencer tôt après l’infection.
Une épidémie antérieure en Ouganda en 2004 a fait au moins 180 morts d’hippopotames. L’année dernière, plus de 2 300 rennes sont morts après avoir été infectés par l’anthrax lors d’une vague de chaleur en Sibérie.