La difficulté de l’accès à l’eau potable demeure un problème majeur dans plusieurs pays d’Afrique. Certes, il existe déjà différents moyens de filtration de l’eau, mais la plupart restent assez chers pour de nombreux foyers. Au Maroc, un nouveau système simple et abordable vient d’être expérimenté.
Un moyen de filtration profitant à l’usage domestique et à l’irrigation
En réalité, ce système s’inspire d’un processus naturel de filtration de l’eau. D’une part, il profite à l’usage domestique en offrant de l’eau potable pour les foyers. Son utilisation permet d’éliminer une quantité importante de polluants organiques, de particules solides, de résidus de fertilisants ainsi que l’azote. De même, les filtres sont capables de retenir des bactéries potentiellement dangereuses comme les streptocoques et les E-coli. D’autre part, les eaux usées domestiques peuvent être également assainies pour être réutilisables en agriculture. Autrement dit, ces eaux filtrées pourront être servies pour l’irrigation des terres agricoles.
Des filtres faciles à fabriquer
Pour ce faire, il suffit de procéder à une stratification de différentes matières. Plus précisément, il s’agit de faire superposer du sol sablonneux, de la sciure de bois, du charbon de bois, de la ferraille et du gravier. Tous ses éléments seront mis dans une barrique d’eau. Quant à son fonctionnement, l’eau est filtrée en passant par les différentes couches constituées par ces matières. Pour parfaire le tout, le gravier agit comme un moyen anti-pathogène rendant ainsi l’eau de source filtrée potable. Pour les eaux usées domestiques, celles-ci ne sont pas potables, mais peuvent être utilisées pour l’irrigation agricole.
Un moyen presque parfait
A priori, le système semble être parfait, mais, en réalité, il présente tout de même quelques bémols. Il s’agit notamment d’un problème de colmatage et de résistance de certains polluants chimiques et agents pathogènes. En effet, les pores à travers lesquelles l’eau doit circuler librement peuvent s’obstruer assez rapidement. En outre, certains polluants et agents pathogènes arrivent encore à traverser tous les éléments des filtres. Tel est le cas des bactéries responsables du choléra, de la salmonelle et des métaux lourds.