Une étude scientifique menée au Malawi consistait à diagnostiquer le paludisme sans avoir recours à l’analyse de sang. Chad Schaber, doctorant à  l’Université de Washington de Saint-Louis est l’un des principaux acteurs de cette recherche prometteuse. Il a même présenté les résultats de cette étude à la 66e réunion annuelle de la Société américaine de médecine et d’hygiène tropicales qui s’est déroulée aux États-Unis du 5 au 9 novembre dernier.

Une étude réalisée sur des enfants

Aidé par une équipe de chercheurs, Chad Schaber tient à ce que le monde de la médecine puisse faciliter le dépistage du paludisme. D’ailleurs, il s’agit d’une maladie qui touche la majorité de la population africaine. En effet, l’étude s’est basée sur le fait qu’il y a certainement des éléments présents dans les empreintes respiratoires qui attirent les moustiques. Pour lever ce doute, il a fallu à Chad Schaber de prélever des échantillons d’haleine sur 2 semaines de 35 enfants dont 18 avait contracté le virus de la malaria. À l’issue des analyses, les résultats de dépistage semblent plutôt fiables. Le test a identifié avec précision 94% des enfants sains et 71% des enfants paludéens.

Un projet prometteur

L’étude a permis de prouver que les malades de paludisme émettent des substances spécifiques lorsqu’ils respirent. Des capteurs sont alors indispensables afin de les prélever. Plein d’espoir, Chad Schaber affirme que ce test serait commercialisable d’ici quelques années. Cependant, d’autres études sont requises avant de pouvoir garantir son efficacité. Il en est de même pour son prix sur le marché. Il a d’ailleurs confirmé ce propos sur SciDev.Net en précisant que plus la matrice de capteurs et la puissance de calcul permettant d’expliquer le signal sont complexes, plus son prix sera élevé. En poussant les recherches, une mesure permettant de repousser les moustiques serait envisageable.