À la suite de l’annulation du premier scrutin présidentiel du mois d’août dernier, d’autres recours demandant l’annulation de celui du 26 octobre avaient été déposés. Contre toute attente, la Cour suprême kényane a pris sa décision rejetant lesdits recours.

Demandes d’invalidation des élections rejetées par la Cour suprême

Le verdict est tombé le lundi 20 novembre 2017. La Cour Suprême kényane  a annoncé que les recours de demande en annulation des élections ont été rejetés. À cet effet, le Président de cette instance juridique a réitéré que les résultats du second scrutin sont validés. Si le scrutin du mardi 8 août 2017 a fait l’objet d’une invalidation pour cause d’irrégularités, celui d’octobre dernier en a été épargné. À cet effet, Uhuru Kenyatta remporte la course aux présidentielles.

Une décision jugée illégitime

Selon Raila Odinga, chef de l’opposition, une telle mesure n’est plus étonnante bien que des irrégularités aient été constatées lors du second scrutin. Pour lui, même la légitimité du gouvernement doit être remise en cause. En outre, suite à l’annulation du premier scrutin, l’établissement d’une nouvelle liste de candidats aurait été vivement souhaité afin de garantir la tenue d’une élection libre et équitable. Notons que celle-ci a déjà fait l’objet de nombreuses critiques par rapport à son indépendance réelle.

Persistance des tensions

Rien n’est encore terminé ! Au contraire, la tension a même monté au niveau supérieur. Pas plus tard que le lendemain de la prise de cette décision, l’opposition kényane avait déjà exprimé son mécontentement. Son dirigeant avait incité la population à contester cette réélection d’Uhuru Kenyatta avec des moyens pacifiques et légitimes. Le pays pourra alors s’attendre à diverses manifestations politiques. Quoi qu’il en soit, depuis dix ans, le Kenya ne cesse de s’enliser davantage dans une crise politique sans fin.